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Le pot de Collet

Mon fourre-tout de pensées sur l'actualité et le monde

Améliorer la formation initiale et continue des chirurgiens

La formation initiale et continue constitue un levier essentiel pour prévenir l’obsolescence des savoirs et techniques et assurer la prise en compte de l’innovation thérapeutique dans le respect de la qualité et de la sécurité des soins. La réforme du troisième cycle des études médicales densifie la formation par la réduction de l’internat à six ans et la suppression des périodes complémentaires de formation du post-internat. Mais, couplée aux nouvelles contraintes en matière de temps de travail des internes, à l’augmentation de leurs effectifs (tandis que les praticiens hospitaliers temps plein se réduisent), elle suppose en parallèle le développement de nouveaux modes d’acquisition des compétences chirurgicales. Afin que les internes bénéficient d’une formation pratique sur des simulateurs, des animaux ou des sujets anatomiques en complément du traditionnel compagnonnage, le développement des écoles de chirurgie et des centres de simulation apparaît à cet égard comme une voie à encourager en veillant à leur rattachement à une université. Ces structures pourraient de surcroît accueillir des chirurgiens dans le cadre du développement professionnel continu, à l’instar de l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif de Strasbourg. Par ailleurs, les médecins qui exercent une spécialité ou une activité à risque en établissement de santé ont la faculté de s’engager dans une procédure d’accréditation, mise en œuvre par la HAS. Cette démarche est toutefois peu développée : selon la HAS, elle concernait fin 2016 8 664 médecins actifs sur environ 35 000 concernés. S’agissant des chirurgiens, elle est de fait limitée aux praticiens libéraux, qui y sont fortement incités : l’accréditation conditionne la prise en charge par la CNAMTS des primes d’assurance en responsabilité civile professionnelle (soit 169 M€ en montant cumulé entre 2006 et 2013). Malgré ses lourdeurs procédurales et ses effets d’aubaine, l’accréditation est un levier pertinent de mise à jour des pratiques professionnelles. Afin d’en accroître l’efficacité, elle pourrait utilement évoluer à terme vers une obligation de re-certification périodique.

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